On a voulu faire croire que le droit européen allait inévitablement voler au secours de la Super League, et envoyer par le fond la Ligue des Champions, la plus importante épreuve inter-clubs mise sur pied par l'Union européenne de football (UEFA).
Et même que les "petits" clubs avaient tout intérêt à la voir disparaître, pour laisser la place à l'ESL (l’European Super League), présumée plus généreuse à leur égard.
Eh bien ce n'est pas (du tout) la direction prise par l'avocat général de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) Athanasios Rantos, qui a rendu son avis (https://tinyurl.com/28dhvr6x) concernant le litige entre les deux parties jeudi à Luxembourg, après avoir examiné la plainte de l'ESL.
"Les règles de la FIFA et de l'UEFA soumettant toute nouvelle compétition à une autorisation préalable sont compatibles avec le droit de la concurrence de l'Union", a-t-il en effet jugé.
"Les règles de la concurrence de l'Union n'interdisent pas à la FIFA, à l'UEFA, à leurs fédérations membres ou à leurs ligues nationales, de proférer des menaces de sanctions à l'encontre des clubs affiliés aux dites fédérations, lorsque ces derniers participent à un projet de création d'une nouvelle compétition".
GAME OVER OU LA GUERRE
La CJUE devrait rendre sa décision au printemps prochain, sans doute fin avril 2023.
Les conclusions de l'avocat général sont suivies à 80% par les juges. Autrement dit si c'est encore le cas cette fois, l’UEFA et la FIFA resteront les gardiennes des compétitions telles que la Ligue des Champions et la Coupe du Monde des clubs.
Rien ne pourra donc être mis sur pied en-dehors de leur consentement.
A moins de faire sécession, ce qui constituerait une véritable déclaration de guerre.
Il reste toutefois 20% de chances à l'ESL, que les juges de la Cour se prononcent en faveur d'une décision différente de celle recommandée par l’avocat général.
A LIRE AUSSI
Un tremblement de terre menace l'UEFA cette semaine (https://www.footnews.be/news/349068/un-tremblement-de-terre-menace-luefa-cette-semaine).